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La prospection par email, c'est un art. Bien faite, ...
Qui a créé le Monopoly, et pourquoi ce jeu de société était au départ un outil anticapitaliste avec un but clair : dénoncer le capitalisme.
C’est le jeu de société le plus vendu de toute l’histoire.
350 millions d’exemplaires écoulés.
Traduit en 47 langues.
Plus d’un milliard de joueurs.
Un jeu dont le but est simple :
Bâtir un empire immobilier.
Encaisser les loyers
Et ruiner ses adversaires.
Aucun autre jeu n’incarne aussi bien
la réussite individuelle, la compétition,
et le pouvoir de l’argent…
que le Monopoly.
Avec ses hôtels rouges et verts alignés rue de la Paix,
Ses hypothèques
Et sa case “Prison”
Le Monopoly, c’est une guerre économique en miniature
Un condensé brutal du libéralisme…
compressé sur un plateau de jeu.
Mais voilà…
À l’origine, le Monopoly n’a pas été inventé pour glorifier le capitalisme.
Il a été inventé… pour le dénoncer.
Ce jeu devait être une arme pédagogique.
Un outil pour montrer comment une situation de monopole pouvait écraser les plus pauvres
et enrichir une poignée de privilégiés.
Et pourtant, en quelques décennies,
Ce jeu va devenir une véritable célébration de l’argent roi,
Se vendre à des millions d’exemplaires,
Et devenir une machine à cash colossale.
Mais comment un jeu pensé pour dénoncer les inégalités
a-t-il pu devenir le symbole mondial du capitalisme exacerbé ?
L’histoire troublante du Monopoly,
c’est celle d’une récupération marketing incroyable.
Une histoire de copie, de mensonges et d’expropriation…
qui a transformé un outil politique
en l’une des plus incroyables success story du XXᵉ siècle.
On est en 1903.
Avec le boom de la révolution industrielle
Les États-Unis grandissent à une vitesse fulgurante.
En quelques années, des fortunes colossales se créent.
Comme le magnat du pétrole John Rockefeller
Le banquier JP Morgan.
Ou le roi de l’acier Andrew Carnegie.
Des monopoles s’installent dans chaque secteur de l’économie.
Ils contrôlent l’énergie, les chemins de fer ou la finance.
Ces monopoles écrasent la concurrence, accumulent les richesses…
Pendant que des millions d’Américains sous-payés s’installent dans la précarité.
C’est au milieu de cette Amérique en pleine effervescence,
Que vit une jeune femme nommée Elizabeth Magie.
Elle est secrétaire le jour, écrivain le soir,
et s’intéresse aux théories d’Henry George.
Un économiste qui avait une idée explosive :
👉 taxer la rente foncière,
👉 pour limiter le pouvoir des propriétaires,
👉 et mieux répartir les richesses.
Mais dans une Amérique qui glorifie la réussite individuelle…
où l’argent et les dollars coulent à flot,
faire passer ce genre d’idées…
C’est quasi mission impossible.
Alors Elizabeth Magie tente autre chose.
Une approche plus ludique.
Elle décide de créer un jeu de société.
Pas un divertissement pour les enfants,
Mais un jeu pensé comme une arme pédagogique.
Avec un but clair :
Montrer comment une poignée s’enrichit pendant que la majorité s’appauvrit.
Elle baptise son invention The Landlord’s Game – « Le Jeu du propriétaire foncier ».
En 1904, elle dépose un brevet pour protéger son idée.
Le jeu est alors composé d’un plateau quadrillé.
Avec des propriétés à acheter, des loyers à encaisser.
Et une case prison.

Ca ressemblait déjà beaucoup au Monopoly moderne.
Mais avec différence cruciale :
Le brevet prévoit deux versions du jeu.
Une version coopérative : où tout le monde partage les richesses et gagne la partie ensemble.
Et une version compétitive : Là, c’est chacun pour soi. Et le vainqueur est celui qui dépouille tous les autres.
Un jeu pensé pour comparer deux modèles de société.
L’un basé sur la solidarité.
L’autre sur la loi du plus fort.
Sur le papier, l’idée est excellente.
Et le timing semble parfait.
Le parti socialiste américain venait de naître 3 ans plus tôt,
et une partie de la société commençaient à dénoncer les excès du capitalisme.
Le jeu commence à trouver un certain écho.
Dans les années 1910 et 1920, il circule dans certains cercles d’initiés.
Des professeurs.
Des intellectuels.
Des militants.
Mais clairement,… The Landlord’s Game ne décolle pas.
Le jeu est vu comme trop compliqué,
Trop sérieux
et surtout trop marqué politiquement.
En gros, il n’est pas calibré pour séduire le grand public.
Et c’est justement cet échec… qui va ouvrir la voie à une autre histoire.
Parce qu’en 1931, à Philadelphie, un homme va tomber sur ce jeu par hasard.
Et son intuition va transformer un manifeste anticapitaliste…
en une machine à cash planétaire.
1931.
L’Amérique vit encore sous le choc du krach de 1929.
Les banques se sont effondrées.
Des millions d’emplois ont disparu.
Les files de chômeurs s’allongent devant les soupes populaires.
Parmi eux, se trouve un homme ruiné : Charles Darrow.
Avant la crise, il occupait un poste de vendeur de systèmes de chauffage.
Rien d’exceptionnel, mais cela lui permettait de nourrir sa famille.
Mais depuis 1929, il n’a plus rien.
Plus de travail.
Plus aucune perspective.
Mais un soir, alors qu’il dîne chez des voisins,
Il découvre un jeu étrange.
Un plateau quadrillé.
Des cartes griffonnées.
Et des règles qui ressemblent étrangement aux mécanismes du capitalisme.
Ce jeu, c’est The Landlord’s Game.
L’invention d’Elizabeth Magie.
A travers ce jeu, Darrow ne voit pas le manifeste politique.
Il voit autre chose.
Une opportunité.
Une chance de se refaire.
Alors il décide de créer sa propre version du jeu.
Avec les moyens du bord.
Une toile cirée en guise de plateau.
Des cartes écrites à la main.
Des bouts de bois pour les maisons et les hôtels.
C’est artisanal, un peu bancal..
Mais l’essentiel est là.
Car Darrow change l’esprit du jeu.
Il adapte quelques cases, en ajoute d’autres.
Et surtout, il supprime la version coopérative
Pour ne garder que la version capitaliste.
Il tient son produit.
Et il le rebaptise d’un mot simple,
quatre syllabes qui claquent comme un uppercut :
Monopoly.
Darrow est sûr qu’il tient un concept génial.
Alors il le présente à Parker Brothers.
A l’époque, Parker est le leader américain du jouet.
S’ils disent “oui”, ce pourrait être le début de la fortune pour Darrow.
Mais quelques semaines plus tard, déception.
C’est un refus catégorique.
L’éditeur lui dresse une liste de 52 défauts.
Le jeu est jugé trop long.
Trop compliqué.
En gros, invendable.
Pour beaucoup, ça aurait été la fin de l’histoire.
Mais pas pour Darrow.
Il croit en son idée.
Alors il commence à fabriquer lui-même ses propres boîtes.
Il peint les plateaux à la main.
Dessine chaque carte.
Et commence à les vendre autour de lui.
Et là, surprise.
C’est le succès immédiat.
Le public adore
Les familles en redemandent.
Le bouche-à-oreille s’emballe.
Les commandes s’envolent.
Ce succès va vite arriver aux oreilles de Parker Brothers.
En 1935, l’éditeur rachète les droits.
En quelques mois, le Monopoly devient un phénomène national.
Puis planétaire.
Charles Darrow, l’homme au chômage,
Sans avenir,
devient millionnaire.
On a là une belle histoire
Un conte de fée à l’américaine.
Le mythe parfait pour écouler des millions de boîtes.
Mais voilà,
Si le public apprend que le Monopoly est la copie d’un autre jeu,
Cela risque d’impacter les ventes.
Alors pour protéger leur business, Parker va prendre une décision radicale.
Réécrire l’histoire …
Et faire disparaître Elisabeth Magie.
Pour aller plus loin : Super Mario Bros a 40 ans 👉 4 leçons pour les entrepreneurs
Officiellement, pour le grand public, l’histoire du Monopoly
C’est celle d’un chômeur fauché, qui invente un jeu de société
Et qui devient millionnaire.
Mais la réalité est tout autre.
Parce que Charles Darrow n’a rien inventé.
Il a simplement repris l’idée d’Elizabeth Magie.
Et Parker Brothers le sait bien.
Le problème, c’est que si la vérité éclate,
Le conte de fées disparaît.
Impossible de vendre un jeu présenté comme “l’invention géniale d’un homme ordinaire”
si le public découvre qu’il s’agit d’une copie,
et qu’en plus, son auteure originale est une militante anti-capitaliste.
Alors l’éditeur choisit une stratégie radicale.
Effacer Elizabeth Magie de l’histoire.
En 1936, Parker rachète officiellement son brevet.
Mais pas pour des millions.
Pas même pour une rente.
Elizabeth Magie cède ses droits pour… 500 dollars.
Un simple chèque
Sans royalties.
Sans licence.
Et sans aucun droit sur les ventes futures.
Pendant que Darrow devient millionnaire,
elle, ne va plus toucher un centime.
Elle pensait diffuser un message.
Mais ce qui va circuler dans le monde entier,
c’est la version capitaliste.
Une version où la coopération disparaît,
au profit du capitalisme qu’elle dénonçait.

A partir de là, Parker Brothers orchestre un récit millimétré.
👉 Le Monopoly n’est plus l’invention d’une femme idéaliste.
👉 Mais l’histoire d’un chômeur ruiné, qui trouve une idée et devient millionnaire.
Un storytelling parfait pour séduire l’Amérique en crise des années 30.
Et surtout… pour vendre des millions de boîtes.
Elizabeth Magie, elle, est effacée.
Sa version coopérative du jeu enterré.
Et son nom rayé de l’histoire.
Est-ce que c’est une injustice ?
Oui, sans doute.
Car Elisabeth Magie s’est fait exproprier de son propre jeu.
Et quelqu’un d’autre s’est enrichi à sa place.
Mais c’est aussi une leçon implacable.
Parce que cette réécriture de l’histoire,
aussi cynique soit-elle,
repose en fait sur une logique business implacable.
👉 Une logique qui est encore aujourd’hui…
l’une des armes les plus puissantes du marketing moderne.
Le jeu d’Elizabeth Magie n’était pas une mauvaise idée.
Proposer une version “collaboration” et une version “compétition” était même brillant.
Mais son erreur, c’est d’avoir conçu un produit qui n’était pas adapté à son marché.
Les États-Unis sont le pays de la réussite par excellence…
Un jeu qui critique le capitalisme n’avait aucune chance de devenir populaire.
C’est comme essayer de vendre des blousons de ski à des bédouins au milieu du Sahara.
Ou proposer un régime végan à une équipe de rugbymen.
Ton produit peut être excellent, mais si ton marché n’est pas aligné, tu fonces droit dans le mur.
Dans un pays communiste, comme Cuba ou la Chine de Mao, son jeu aurait sans doute cartonné.
Là-bas, un discours contre la propriété privée aurait trouvé un public enthousiaste.
Mais aux États-Unis, non.
Ce que les gens voulaient dans les années 30,
c’était s’enrichir.
Se dire qu’après la Grande Dépression, eux aussi pouvaient bâtir un empire.
Même si ce n’était qu’autour d’un plateau de jeu.
Charles Darrow n’a pas inventé le Monopoly.
Il a seulement fait ce que font tous les grands entrepreneurs.
Il a pris une idée existante…
et l’a adaptée à son marché.
Il a transformé un jeu politique, trop sérieux, trop militant…
en un divertissement familial.
Un jeu simple, fun.
Où le but est clair : devenir riche et écraser ses concurrents.
Et ça, c’était parfaitement aligné avec l’esprit américain des années 30.
Le rêve de prospérité.
Le culte du “winner” contre les “losers”
Et l’envie de tourner la page après la crise de 1929.

Un siècle plus tard, le principe est le même.
Dans un monde dominé par internet et les réseaux sociaux
Cette logique d’adaptation reste une arme redoutable.
👉 Steve Jobs n’a pas inventé la souris.
Il a pris un appareil qui existait déjà chez Xerox… et l’a adapté au grand public.
Avec un fonctionnement simple, fluide et épuré.
Résultat : le Mac a balayé ses concurrents et façonné l’ère moderne de l’ordinateur personnel.
👉 Mark Zuckerberg n’a pas inventé Facebook
Il a pris un site réservé aux étudiants de Harvard
Et l’a ouvert au monde entier
Résultat : 3 milliards d’utilisateurs
165 milliards $ de chiffre d’affaires annuel.
Alors qu’un réseau limité à une université n’aurait jamais été rentable.
👉 Travis Kalanick n’a pas inventé le taxi.
Mais avec Uber, il a adapté le concept à son époque et aux usages digitaux.
Une app fluide, un paiement intégré, des prix agressifs.
A la clé : un empire mondial bâti sur une idée vieille comme le monde.
Darrow, Jobs, Zuckerberg ou Kalanick n’ont rien inventé.
Mais ils ont tous fait la même chose :
👉 Prendre une idée existante,
👉 et l’adapter à leur marché, à leur époque.
Et le plus ironique ?
C’est que le Monopoly continue d’appliquer exactement ce principe.
C’est comme ça qu’il traverse les générations,
les cultures, les tendances…
Et qu’il continue de vendre des millions de boîtes chaque année.

Il existe aujourd’hui plus de 1 000 éditions différentes du Monopoly dans le monde.
Le jeu s’adapte aux pays, aux cultures, aux époques… et même aux tendances.
En France, tu trouves des versions Paris, Lyon ou Marseille.
En Angleterre, c’est Londres.
Aux États-Unis, chaque grande ville a son Monopoly.
Côté culture pop, on a vu débarquer des versions Stranger Things, Game of Thrones, Pokémon, Star Wars…
Bref, chaque génération a droit à son Monopoly.
Et même les mouvements sociaux y ont droit.
En 2019, Hasbro a lancé Ms. Monopoly.
Dans cette version dite “féministe”, les femmes touchent plus d’argent que les hommes.
Et au lieu d’acheter des propriétés, les joueurs investissent dans de grandes inventions faites par des femmes.
Un joli coup marketing…
Mais ironie du sort :
L’éditeur n’a pas profité de l’occasion pour mentionner le nom d’Elizabeth Magie, comme inspiratrice du Monopoly.
Dans la vidéo promo, il s’indigne même que les femmes ne détiennent que 10% des brevets.
(women hold just 10% of all patented inventions)
Si elle était vivante, Elizabeth Magie aurait sans doute bien rigolé… ou pas !
Il existe aussi une édition Monopoly pour les “Millennials”,
Avec des cartes qui disent : “Oublie les propriétés, tu n’as pas les moyens. Achète plutôt des expériences.”
Et le plateau est adapté avec des cases télétravail, vélo en libre-service, ou resto végétarien.
En clair, le Monopoly applique toujours la recette de Charles Darrow :
👉 prendre une idée… et l’adapter au marché.
Et c’est exactement ça que tu dois retenir de cette histoire.
Parce que le Monopoly n’est pas juste un jeu…
C’est aussi une leçon de business intemporelle.
L’histoire cachée du Monopoly nous permet de tirer 3 enseignements Business.
Arrête de chercher l’idée révolutionnaire.
Regarde ce qui existe déjà…
et demande-toi comment tu peux l’améliorer, l’adapter, ou la rendre plus accessible.
Souvent, c’est plus simple.
Plus rapide.
Et beaucoup plus efficace.
Parker Brothers n’a pas seulement vendu un jeu.
Ils ont vendu aussi un conte de fées :
celui d’un chômeur devenu millionnaire en pleine crise financière.
Et c’est cette histoire qui a fait rêver les Américains.
Dans ton business, c’est pareil.
Les gens n’achètent pas seulement ton produit.
Ils achètent l’histoire qui va avec.
Justine HUTTEAU ne vend pas seulement des déodorants avec sa marque “Respire”.
Elle vend son histoire : celle d’une jeune femme qui décide de lancer une gamme de cosmétiques naturels
après qu’on lui ait détecté une tumeur bénigne.
👉 C’est cette histoire qui inspire confiance, et qui fait vendre.
Elizabeth Magie avait une idée brillante…
Mais elle n’était pas adaptée à l’Amérique capitaliste des années 30.
Darrow, lui, a simplement aligné le jeu avec la culture de son pays.
👉 En business, une bonne idée mal positionnée est vouée à l’échec.
Alors qu’une idée banale, mais adaptée à son marché, peut devenir un empire.
Regarde Mr Beast
Il n’a pas inventé les chocolats ou les burgers.
Mais il les a adaptés à sa communauté avec un marketing percutant.
Résultat : un carton monumental.
Alors, au fond… qu’est-ce que cette histoire nous dit ?
Qu’une idée, aussi brillante soit-elle, ne vaut rien si elle n’est pas alignée avec son public.
Qu’un produit, aussi bon soit-il, peut disparaître s’il n’est pas porté par la bonne histoire.
Et qu’en business, le vrai génie n’est pas toujours d’inventer…
mais de simplifier et d’adapter pour toucher le plus grand monde.
Le Monopoly devait être une critique du capitalisme.
Il en est devenu son symbole
Grâce à un chômeur qui a eu la bonne intuition.
Ce n’est pas la meilleure idée qui gagne.
Mais celle qui est la mieux adaptée à son marché.
C’est la différence entre encaisser des loyers Rue de la Paix…
Ou terminer complètement fauché sur la case Banqueroute.

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