Conseil #16 : Concilier digital et empreinte écologique

Conseil #16 : Concilier digital et empreinte écologique

Par Florent Favier, responsable de la stratégie digitale de l’Institut Océanographique de Monaco.

TPE, PME et commerces sont aujourd’hui confrontés à une double transition qui s’impose à eux : la transition digitale, d’une part. Un enjeu majeur d’évolution en matière de visibilité, d’organisation, de prospection et de vente dans un contexte de pandémie. Et la transition écologique, d’autre part. Enjeu tout aussi impérieux, voire davantage à très court terme.

Ces deux chocs, qui se télescopent brutalement, peuvent être vus comme une opportunité qui va permettre à chacun de trouver une synergie entre ses besoins digitaux, ses moyens économiques et les impacts de ses choix. S’orienter dans un objectif d’éco-conception est une piste qui répond aux impératifs sociaux, économiques et environnementaux qui nous contraignent aujourd’hui.

Tout d’abord parce que le numérique est particulièrement gourmand en temps, en ressources financières et en compétences. Ainsi, une certaine frugalité technologique aura un impact sur le temps et les moyens à investir dans la conception, l’entretien et l’évolution de vos outils.

Comment concilier développement numérique et maitrise de l’impact environnemental

Les services digitaux sont très voraces en énergie et en ressources, notamment minières : 60 métaux différents sont par exemple nécessaires à la fabrication d’un smartphone. Ils sont également de grands générateurs de déchets, par ailleurs assez mal recyclés.

Si vous devez améliorer votre site web, des exemples comme le service de création de sites minimaliste www.notions.so montrent qu’une conception très sobre peut s’avérer très pertinente. Certaines études démontrent d’ailleurs qu’une majorité de fonctionnalités proposées aux utilisateurs sont au mieux inutiles, voire qu’elles aboutissent à une mauvaise expérience utilisateurs lorsqu’elles ne fonctionnent correctement ou complexifient inutilement la navigation.

Ces différents arguments (impact temps/finances/RH et impact environnemental) plaident aisément pour un digital frugal et une certaine simplicité d’utilisation. De meilleures pratiques rencontreront l’assentiment de toutes les générations, jeunes comme anciennes. Ainsi, de nombreux jeunes consommateurs d’aujourd’hui, et plus encore ceux de demain, sont particulièrement vigilants et intransigeants sur l’impact environnemental tout en restant de grands usagers du digital.

Je vous invite à étudier les efforts d’éco-conception ou d’éco-utilisation que vous pourriez être amenés à faire dans vos usages numériques, à les exiger de vos prestataires et à ne pas hésiter à les mettre en avant auprès de vos clients.

Des exemples de bonnes pratiques

Plutôt que de lister quelques actions simples à mettre en place, je vous invite à prendre ce sujet à bras-le-corps avec quelques exemples de bonnes pratiques pour vous informer ou vous inspirer :

  • Mélanie Duclos : sur LinkedIn, cette jeune entrepreneuse évoque de nombreuses solutions en la matière (https://www.linkedin.com/)
  • Le collectif We Act 4 Earth fédère les entrepreneurs engagés (www.weact4earth.com) et a conçu un parcours de formation sur l’éco§conception : https://weact4earth.fr
  • Bien entendu www.greenit.fr, la plateforme de la sobriété numérique, propose de nombreux chiffres qui vous pousseront immanquablement vers le digital frugal ainsi qu’une page sur l’éco-conception de sites internet  (https://collectif.greenit.fr/) avec une check-list fort utile… GreenIT a par ailleurs publié un livre sur ce thème pour les plus sensibles !
  • Si vous voulez inciter vos prestataires à créer un site ou une application le plus responsable possible, alors greenspector.com est fait pour vous. Il permet aux développeurs de mesurer les impacts des outils qu’ils créent
  • Et si vous avez déjà un site, vous pouvez en mesurer l’impact sur www.ecoindex.fr (développé par GreenIT) qui ne fournit pas (encore ?), hélas, de recettes d’amélioration !

Les ressources limitées de notre planète sont à consommer avec modération, et les gestes de chacun seront au profit de tous. Alors, prêt pour un digital frugal ?

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A propos de l’auteur

Après voir dirigé le service communication et promotion du territoire du Parc national du Mercantour pendant 12 ans, Florent FAVIER a embarqué à bord de l’Institut océanographique de Monaco où il officie en qualité de responsable de la stratégie digitale après avoir navigué dans le milieu des initiatives à impact positif. En parallèle de ses activités, Florent est également l’heureux manager de la promo niçoise de la toute nouvelle Green Management School !

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