Comment bien utiliser les réseaux sociaux : 5 astuces pour éviter l’addiction numérique
Est-ce qu'il y aurait un problème avec les réseaux ...
Comment fonctionne BlueSky ? Est-il un concurrent sérieux pour Twitter ? Retour d’expérience après une semaine d’utilisation !
La version texte de ce podcast est accessible en bas de cette page ⬇️
Le jour où je diffuse ce podcast, il y a 1 an qu’Elon MUSK rachetait officiellement Twitter.
Et depuis, le réseau social a subi beaucoup de changements majeurs.
Elon Musk a commencé par supprimer 80% des effectifs (soit 6.500 des 8.000 salariés de l’entreprise), dont la plupart des modérateurs. Ce qui a eu un impact profond sur la tonalité des messages diffusés sur la plateforme.
En effet, pas de modérateur = pas de modération. Et Twitter est un peu devenu la caisse de résonance de certaines prises de position extrêmes.
Les comptes certifiés ont également sautés. Dorénavant, il faut payer pour avoir le petit badge bleu. Certains n’ont pas hésité à profiter de cette opportunité pour crédibiliser leur profil et donnez plus de viralité à des messages de désinformation.
Ces différentes modifications vont peut-être dans le sens de la liberté d’expression (mais on pourra en débattre). En tout cas, elles ne plaisent pas aux annonceurs. Elon Musk est ainsi annoncé que Twitter a perdu 50% de ces recettes publicitaires ces derniers mois.
Sa promesse du milliardaire d’atteindre le milliard d’utilisateurs en 2024 et de doubler les revenus en trois ans semblent bien loin à présent !
Pour aller plus loin : Quels sont les réseaux sociaux les plus utilisés en France et dans le monde ?
Dans ce contexte, beaucoup prédisent la fin de Twitter dans les prochaines années.
Mais Twitter ne peut pas être remplacé par Facebook, Instagram ou tiktok. Car son mode de fonctionnement est différent de ces autres plateformes.
Mais un nouveau réseau social commence à faire parler de lui : Bluesky.
Ce réseau est encore en développement, mais il a déjà attiré l’attention d’un certain nombre d’utilisateurs, notamment des militants, des journalistes et des artistes.
Et il pourrait bien être un sérieux prétendant au titre de « Twitter killer » pour plusieurs raisons.
Tout d ‘abord, il a été créé en 2019 par Jack Dorsey, le cofondateur de Twitter, qui souhaitait proposer une alternative plus ouverte et plus démocratique aux réseaux sociaux traditionnels.
Ses principales caractéristiques sont les suivantes :
Cela signifie que chaque utilisateur peut choisir les règles qui s’appliquent à son serveur, ce qui permet de créer une grande variété de communautés, allant des serveurs généralistes aux serveurs plus spécialisés.
Pour aller plus loin : Comment utiliser Twitter pour sonder votre public. Exemple avec la série Disney + « Le Mandalorien »
Pour s’inscrire sur le réseau social Blue Sky, il faut :
Pour ouvrir un compte sur Blue Sky, il existe deux possibilités : s’inscrire sur une liste d’attente ou obtenir un code d’invitation.
La première possibilité est de s’inscrire sur la liste d’attente de Blue Sky. Pour ce faire, il suffit de se rendre sur le site web de Blue Sky et de remplir le formulaire d’inscription.
Les 4 étapes pour s’inscrire sur liste d’attente :
La deuxième possibilité est d’obtenir un code d’invitation d’un utilisateur déjà inscrit sur Blue Sky. Pour ce faire, il suffit de contacter un utilisateur déjà inscrit et de lui demander un code d’invitation.
Les 4 étapes pour obtenir un code d’invitation :
J’ai reçu un code d’invitation de la part des amis de visiBrain (merci Clémence au passage !).
J’ai donc pu tester blue-sky pendant une semaine. Voici mon retour d’expérience sans concession.
Tout d’abord, on n’est pas perdu lorsqu’on arrive sur BlueSky si on est utilisateur de Twitter. L’apparence est relativement similaire.
On retrouve :
L’interface est proposée en plusieurs langues dans l’onglet « Paramètres ». J’ai choisi « Français », mais cela ne semble pas encore fonctionner. Je reste pour le moment en anglais.
Les posts ressemblent vraiment à des tweets. Il est possible de commenter, de mettre un « j’aime » ou de repartager les publications.
Honnêtement, au niveau de l’interface, BlueSky est vraiment un copié-collé de Twitter.
Il y a toutefois quelques fonctionnalités intéressantes.
Les 3 petits points sous chaque message offre plusieurs options :
La partie « Profil » est également très proche de celle de Twitter.
Les pseudos sont toutefois un peu complexes. Ils s’écrivent de la façon suivante : @ votre pseudo.BSKY.social
C’est un peu long et pas très punchy en termes de communication.
La description de la bio est toutefois plus sympa que sur Twitter.
Contrairement à l’appli d’Elon Musk, on peut faire des sauts de lignes. Ce n’est pas grand-chose, mais c’est plutôt sympa.
La bio est ainsi beaucoup plus agréable visuellement et mieux adaptée à la lecture sur mobile que sur Twitter.
Un reproche toutefois, il n’est pas possible d’ajouter l’URL vers son site. L’idée est probablement de garder les utilisateurs dans l’appli. Mais beaucoup de marques vont certainement réclamer l’ajout de cette fonctionnalité.
BlueSky propose également un onglet « Modération » assez utile.
Il permet de filtrer les conversations et de ne pas faire apparaitre dans son fil d’actualité les contenus en fonction de certains critères :
C’est une fonctionnalité qui manque clairement aujourd’hui sur Twitter.
Les développeurs de Blue Sky ont certainement compris que c’était l’un des points faibles du réseau d’Elon Musk. Une faille qu’il fallait absolument exploiter.
Il est également possible de mettre en sourdine des groupes ou des personnes.
Le fait d’avoir créé une appli très proche de Twitter fait que la prise en main est facile et rapide.
On trouve vite ses repères car on est clairement dans un « Twitter bis ».
Cela devrait permettre aux nouveaux utilisateurs de pouvoir adhérer à ce réseau social de façon simple, sans période d’adaptation longue et complexe.
Le principal défaut de Blue Sky, c’est le nombre d’utilisateurs. Il rappelle Google +, l’ancien réseau social de Larry Page et Sergey Brin lancé en 2011 mais stoppé en 2019.
Comme il y a peu d’utilisateurs sur Blue Sky, il y a aussi peu de messages.
C’est un constat que font aussi les utilisateurs du MetaVerse de Mark Zuckerberg.
L’environnement est très attractif, mais il n’y a pas suffisamment de monde pour que l’utilisation de la plateforme soit intéressante.
N’oublions pas que ces outils sont avant tout des réseaux sociaux. S’il n’y a pas l’aspect social, donc peu ou pas d’interactions, l’outil perd tout son intérêt…
Difficile à dire pour le moment.
Il est possible que Bluesky devienne une alternative viable à Twitter, en particulier si celui-ci continue à faire l’objet de controverses.
Le fait notamment que les 2 plateformes soient similaires peut permettre à Blue Sky d’être rapidement prise en main par ses utilisateurs.
Mais tant que le nombre d’inscrits ne décolle pas, son utilisation sera relativement freinée...
Faire décoller son audience est donc essentiel pour son développement, voire sa survie. Car il existe un antécédent : ClubHouse.
Lorsque Club House s’est lancé pendant le 1er confinement en 2020, le réseau social est devenu rapidement le centre de toutes les attentions.
Le principe était le même, les inscriptions se faisaient uniquement sur invitation. Certains les revendaient sur Ebay plusieurs centaines de dollars.
Mais l’appli a mis trop de temps à s’ouvrir au grand public.
Entre-temps les autres plateformes sociales comme Facebook et Twitter avaient riposté en sortant une offre alternative basée sur le son. Ce qui a définitivement enterré club House.
Le réseau existe encore aujourd’hui, mais il est plutôt sur perfusion. Son nombre d’utilisateurs se limite à des communautés assez restreintes.
Le prochain défi pour Blue Sky est donc d’éviter le « syndrome Clubhouse » en réussissant à s’ouvrir au plus grand nombre de façon simple et sans invitation.
Un véritable challenge qui, en cas de réussite, pourrait sonner le glas de Twitter.
Pensez-vous que BlueSky pourra remplacer Twitter ? Laissez votre avis en commentaire !