Comment animer un podcast, les conseils de Lionel Gendron (RTL)
🎙️ L'animateur du podcast "Une Lettre d'Amérique" de RTL ...
L’histoire du réseau social Instagram est truffée de petites histoires et d’anecdotes assez surprenantes. On fait le tour dans ce podcast !
Qu’il est difficile de lancer un réseau social. Le dernier-né de la grande famille social media, Clubhouse, est bien placé pour en parler. Lui qui peine à s’imposer devant les géants Facebook ou Twitter.
Et pourtant, Instagram a réussi en 10 ans à réunir plus d’1 milliard d’utilisateurs réguliers. Vous en faites probablement partie.
Vous pensez bien connaitre l’appli ? Mais savez-vous :
Je vous invite à une plongée dans les petites histoires qui ont façonné la grande Histoire du réseau social Instagram.
Au sommaire de cet épisode :
J’ai lu récemment le livre « Instagram sans filtre : les secrets de la start-up qui a révolutionné nos modes de vie« de Sarah Frier, paru chez Dunod.
Cet ouvrage raconte le parcours des fondateurs de la start-up californienne. Il permet de plonger dans les débuts de l’appli, lorsqu’elle n’était encore qu’un projet né de l’imagination de Kevin Systrom et de Mike Krieger.
Le voyage proposé par l’auteur est passionnant. Le lecteur est véritablement immergé dans les coulisses de l’entreprise depuis ses débuts, jusqu’au rachat par Facebook pour 1 milliard de dollars en 2012 et à son intégration difficile avec la firme de Mark Zuckerberg qui conduira au départ de l’équipe fondatrice.
Au fil des pages, on découvre de nombreuses anecdotes qui permettent de comprendre ce qui a façonné l’ADN de ce réseau social, mais aussi ses singularités.
C’était au tout début de l’aventure Facebook. Mark Zuckerberg vient tout juste d’abandonner Stanford pour se consacrer à son projet « TheFacebook.com » qui affichait déjà une belle croissance.
A cette époque, le réseau social est encore pauvre en terme de fonctionnalités, comparé au grand frère MY SPACE.
En 2005, Zuckerberg contacte un autre étudiant de l’université de Stanford, Kevin Systrom, pour lui demander de l’aider à développer l’ajout et le partage de photos sur sa plateforme.
Mais le jeune homme ne se laisse pas séduire par cette proposition. Car elle l’obligerait à quitter les bancs de la prestigieuse université.
Il ne donnera pas suite, et ne deviendra donc pas un employé de Facebook. Du moins, pas encore.
Un an plus tard, le jeune homme doit effectuer un stage chez une startup dans le cadre de ses études.
En lisant un article du New York Times, il entend parler d’une jeune pousse nommée ODEO qui était en train de développer une marketplace pour les podcasts (en 2006, c’étaient de vrais précurseurs !).
Kevin est embauché. Et il va se retrouver au côté d’un ingénieur de 29 ans appelé Jack Dorsey. Rapidement, ils vont sympatiser.
Dorsey travaille sur un projet nommé « Twttr ». Malgré l’enthousiasme des équipes d’ODEO pour ce projet, le jeune étudiant ne croit pas dans le potentiel de cet outil qui sert à partager du texte. Il quitte l’entreprise.
Après être passé à côté de Facebook, Systrom n’intègre pas non plus les équipes de ce qui allait devenir un des réseaux sociaux les plus puissants de la planète : Twitter.
Lors de sa 3ème année d’études à Stanford, Kevin Systrom partit en Italie, à Florence, dans le cadre d’un programme sur l’entreprenariat.
Passionné d’arts, il s’achète alors un appareil de pointe pour son cours de photographie. Mais son professeur lui confisque, car il n’était ici pas selon lui « pour rechercher la perfection« .
Il lui échange alors contre un vieil « Holga » qui ne fait que des photos floues, en noir et blanc et en format carré. Un concept qui va fasciner le jeune américain et qu’il ne va pas lâcher par la suite.
Le principe des photos carrées sur Instagram était né.
J’avance un peu dans son histoire sans tout vous dévoiler, afin de vous donner envie de découvrir le livre 😀
Nous retrouvons Kevin en 2009. Il crée une appli avec un associé, Mike Krieger. Nommée « Burnb », elle sert à se géolocaliser à la manière de FourSquare.
Mais cette aventure se solde par un semi-échec. Les deux associés décident toutefois de conserver une des fonctionnalités, le partage de photos, qu’ils vont intégrer dans une nouvelle appli appelée Instagram.
Ils reprennent alors les fonctionnalités de base des réseaux sociaux Twitter et Facebook :
Ils décident de ne pas retenir le bouton « Partager ». Cela semblait complexifier l’utilisation au départ, et ils ne voyaient pas l’intérêt pour un internaute de s’approprier la création artistique ou l’expérience d’un autre utilisateur.
Aujourd’hui encore, cette fonctionnalité est toujours absente de la plateforme.
Pour aller plus loin : Quels sont les réseaux sociaux les plus utilisés en France et dans le monde en 2021 ?
L’idée a été trouvée lors d’une conversation entre Kevin et sa petite amie de l’époque (qui deviendra son épouse), Nicole Schuetz (Instagram : @nicole).
Nicole lui dit qu’elle n’utiliserait pas l’appli Instagram car son téléphone faisait des photos de mauvaise qualité. Elle préférait celles d’un ami commun, qu’elle trouvait plus réussies.
Ce dernier retouchait ses photos avec des filtres avant de les publier.
Le jeune entrepreneur comprit que beaucoup d’internautes auraient le même blocage. Il ouvrit son portable, et créa un premier filtre avec Photoshop, qu’il nomma X PRO II.
Voilà comment les filtres sont apparus sur instagram. X PRO 2 existe toujours dans l’appli et fait partie des 10 filtres les plus utilisés.
Le fondateur d’Instagram était présent aux premières heures de Facebook et Twitter. Il a également assisté, sans le savoir, à un événement important pour une des principales startups de la Silicon Valley.
Systrom se trouve tard dans la nuit dans un bar de la ville pour coder. Dans la pièce d’à côté, un jeune entrepreneur est en train de faire sa première levée de fonds.
Son appli propose de réserver simplement une voiture de luxe depuis son téléphone portable. Il s’appelle Travais Kalanick, et son entreprise UberCap. Elle deviendra Uber.
En sortant de cette présentation, un des investisseurs reconnait Systrom. Il s’approche de lui pour discuter, intrigué par la présence du jeune homme à cette heure.
A la fin de la discussion, Chris Sacca deviendra l’un des premiers investisseurs d’Instagram.
Pas facile de trouver un nom pour sa marque. Surtout que les meilleurs idées autour de la photo avaient déjà été déposées par d’autres start-ups du secteur.
Les deux fondateurs ont appliqué un principe simple :
Ils ont choisi « Instant » et « Telegram » et les ont fusionné pour donner « Instagram ». Un nom de marque bientôt incontournable venait de voir le jour.
Preuve de ce succès, « Instagram » est devenu un verbe. On n’hésite pas à « Instagrammer » son plat ou sa nouvelle paire de chaussures. Alors que personne ne dit qu’un contenu est « facebookable », « twittable » ou « linkedinable ».
Comme Uber, avec le verbe « Uberiser », peu de marques ont ce privilège de rentrer dans le vocabulaire du langage courant. Insta fait partie de ce cercle très restreint.
Il est aussi difficile de trouver un logo impactant que de trouver un nom de marque original.
Kevin Systrom et Mike Krieger ont trouvé facilement le nom de leur appli, sans avoir recours à une grande agence de communication.
Idem pour leur logo. Ils ont choisi simplement… un appareil Polaroid blanc.
Ce logo évoluera ensuite en 2013, pour prendre la forme d’un appareil photo générique avec la mention « Insta ». Il prendra sa forme actuelle en 2016, sur une base « flat design ».
Dès le lancement de l’appli, Jack Dorsey est devenu un de ses fervents utilisateurs et ambassadeurs. Au point de vouloir racheter la start-up de son ami.
Mais à cette époque, l’ancien développeur n »est plus le CEO de Twitter. Son caractère atypique et ses problèmes de management lui ont coûté sa place de DG au profit d’un autre cofondateur, Evan Williams.
Les deux dirigeants se détestent, et Williams doit encore s’imposer devant Dorsey.
Lorsqu’il lui soumet l’idée de racheter Instagram, Williams lui répond que le dossier a déjà été étudié.
C’était exact. Systrom s’était rapproché de Twitter et l’équipe en charge des Fusion-Acquisitions avait évalué la jeune pousse à 20 millions de dollars.
Williams aura le dernier mot, en déclarant à Dorsey : « Nous ne lui prédisons pas un grand avenir ».
Mauvaise pioche.
Mark Zuckerberg va acheter Instagram 2 ans plus tard pour 1 milliard de dollars. Soit 50 fois plus cher que le prix proposé par Twitter.
En 2020, Bloomberg évaluait le réseau social à plus de 100 milliards de dollars. Le fondateur de Facebook a donc multiplié son investissement par…100 !
Mark Zuckerberg est décidément un meilleur visionnaire et investisseur qu’Evan Williams.
Le 22 juillet 2011 marque un événement dans la vie d’Instagram. Le chanteur star des adolescentes Justin Bieber ouvre son compte sur l’appli.
Pour sa première photo, le jeune artiste canadien publie un simple cliché des bouchons à Los Angeles retouché avec un filtre. Rien de fantastique.
Mais cette photo crée un véritable appel d’air sur Insta.
A l’époque Bieber comptait 11 millions d’abonnés sur Twitter. Quelques minutes après avoir publiée sa photo, le chanteur enregistrait 50 nouveaux abonnés sur son compte Insta chaque minute !
Devant ce succès, son manager Scooter Braun, contacte Systrom sur son téléphone pour lui faire une proposition : accepter que Justin Bieber investisse dans Instagram, ou le rémunérer pour qu’il publie des contenus sur la plateforme. Sinon, Justin arrêterait d’utiliser l’application.
Refus catégorique.
Bieber allait écouter son manager et fermer son compte. Mais c’est sa petite amie de l’époque, l’actrice et chanteuse Selena Gomez, qui l’incita à rester actif.
Pour aller plus loin : Le palmarès 2021 des comptes les plus suivis sur les réseaux sociaux
L’auteur décrypte que l’arrivée du chanteur a été un véritable tournant pour l’appli.
Le public d’Instagram était alors composé d’utilisateurs matures, sérieux et passionnés de photos. Justin Bieber a attiré une population de nouveaux internautes plus jeunes, plus spontanés, grands utilisateurs d’emojis et fans de pop-culture.
Un véritablement bouleversement, qui a été un facteur important de son développement.
10 ans plus tard, Justin Bieber compte 190 millions d’abonnés et Instagram plus d’1.3 milliards d’utilisateurs.
Et l’aventure ne fait que continuer pour ce réseau social devenu incontournable !
Allez, je m’arrête ici. Je vous laisse le plaisir de découvrir d’autres anecdotes comme le lancement difficile des Stories ou les relations difficiles avec Facebook suite au rachat.
Ah, ne partez pas sans avoir jeter un oeil sur le compte Instagram de L’empreinte digitale ! 😉www.instagram.com/lempreintedigitale
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